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ous étions une petite dizaine de plongeurs à poser nos valises à Bonaire pendant les congés de la Toussaint. Après une bonne nuit de sommeil, un petit-déjeuner vue sur mer et un briefing par le personnel du Buddy Dive Resort, nous avons effectué une plongée d’adaptation sur le « housereef ». Pour le reste de la semaine, le programme était identique chaque jour. Le matin, nous récupérions nos pick-up, direction le drive-through du centre de plongée : nous y chargions deux bouteilles de Nitrox par personne et notre matériel à l’arrière des pick-up. Le matin, nous effectuions généralement deux plongées successives avec un intervalle surface d’environ une heure. L’après-midi, certains se reposaient à l’hôtel, d’autres effectuaient encore une ou deux plongées supplémentaires.
Chaque jour, nous avons exploré de nouveaux sites : l’épave du Hilma Hooker, les piliers des salines « Salt City » (sans combinaison pour certaines plongeuses 😉), les mythiques « 1000 steps » (72 en réalité), la dérivante » du Diana’s Leap vers Karpata et autres tombants. Chaque mise à l’eau avait sa petite histoire. Certaines se faisaient en douceur, dans une mer calme et limpide. D’autres… un peu moins ! Quelques rochers, parfois un peu de houle, et même des sauts droits avec impossibilité de ressortir par le même endroit.
Le côté ouest de l’île nous a offert une météo et des conditions de rêve : eau chaude (29°C), visibilité exceptionnelle et quasiment pas de courant. La faune et la flore étaient aussi au rendez-vous. Les récifs de Bonaire sont en bon état, recouverts d’éponges géantes, de gorgones et de coraux durs relativement bien préservés. Côté, faune, nous avons pu croiser des poissons-perroquets, des poissons-anges, des tarpons (quand même un peu effrayants en plongée de nuits), des murènes, des raies, divers types de crabes et crevettes, des calamars, des tortues et d’autres poissons peuplant les eaux caribéennes.
Bonaire restera surtout dans nos mémoires pour cette sensation de liberté. Nous pouvions plonger quand nous le voulions, où nous voulions, et autant de fois que nous le voulions (dans les limites de la saturation, bien sûr). Certains ont rapidement pris goût aux immersions tardives (ou matinales) sur le housereef. Personne n’a cependant à ce point souffert du décalage horaire pour faire une plongée à 3 heures du matin, mais cela aurait été possible, si quelqu’un en avait éprouvé le désir.
La grande majorité de nos plongées s’est faite du bord, mais certains ont choisi de s’offrir une plongée supplémentaire en bateau sur la côte est. La mer y est plus agitée, la sortie un peu plus sportive… mais quelle récompense ! Les tortues étaient bien au rendez-vous, ce n’est pas pour rien que le site s’appelle « Turtle city ».
A côté de la plongée, nous avons aussi fait le tour de l’île pour voir les anciens baraquements des esclaves (« White slave »), Willemstoren Lighthouse et Cargill Salt Flamingo Sanctuary. L’avant dernier jour, un pick-up s’est aussi aventuré sur les routes caillouteuses du Washington Slagbaai National Park pour voir des paysages époustouflants et plus de flamants roses.
En bref, Bonaire nous a offert exactement ce que nous cherchions : de la liberté, de la simplicité, et de belles plongées.